GIOSUÈ CARDUCCI, PREMIER TOURISTE ILLUSTRE DE CASTAGNETO

Giosuè Carducci

Premier prix Nobel italien de littérature en 1906 , Giosuè Carducci fut aussi le premier «touriste» illustre de Castagneto. Il y a passé ses années d’enfance, ce qui a marqué à jamais l’idéal et l’œuvre de ce grand poète. Tout garçon, Carducci a vécu ici de 1838 à 1849. Puis il est revenu en 1879, après l’unification italienne.

Carducci était fasciné par la vue sur la mer Tyrrhénienne, les châteaux, les tours et la douceur de vivre authentique de nos petits villages toscans.

Castagneto Carducci renferme encore ces caractéristiques, des aperçus inchangés au fil du temps, de la nourriture authentique et les parfums de la sauce qui mijote et de la viande grillée que l’on ressent encore dans les rues du village.

Les plus beaux poèmes de Carducci sont des cartes postales qui décrivent un lieu unique, où la culture, l’art, la nature et les produits typiques se rencontrent dans une image évocatrice qui vous transporte dans le temps. Visiter Castagneto Carducci, c’est se promener en plein coeur du poème, un poème plein de vie qui respire la brise marine, le Mistral, qui rend les couleurs claires, parcourt les senteurs du «doux pays» et entre dans le cœur des touristes qui reviennent toujours nous rendre visite. Tout comme Giosuè Carducci qui est toujours bien présent ici.

 BIOGRAPHIE

Giosuè Carducci est né le 27 juillet 1835 à Valdicastello dans la province de Lucca, de Michele Carducci, médecin et révolutionnaire, et d’Ildegonda Celli, de Volterra.

Le 25 octobre 1838, la famille Carducci s’installe à Bolgheri grâce à un concours remporté par le père pour devenir médecin local. Grâce au poète, ce village reculé de Toscane deviendra célèbre dans le monde entier.

La présence dans la Maremma est témoignée et rappelée avec une nostalgie affectueuse dans le sonnet “Traversando la Maremma toscana” (1885) et dans de nombreux autres lieux de sa poésie.

La célèbre Nonna Lucia fait également partie du noyau familial. Elle est une figure décisive dans l’éducation et la formation du petit Giosuè. Il se souviendra d’elle avec beaucoup d’affection dans le poème “Davanti San Guido”. Véritable figure locale, Nonna Lucia disparaitra en 1842, ce qui plongera Giosuè dans le désespoir.

Les mouvements révolutionnaires s’installent en Italie. Michele, père passionné et «têtu», s’y implique, ce qui n’est pas apprécié par la partie la plus conservatrice de la population de Bolgheri. Leur maison sera ainsi la cible de balles, ce qui les poussera à déménager à Castagneto, où ils resteront près d’un an (une commune qui se nomme aujourd’hui Castagneto Carducci).

Le 28 avril 1849, les Carducci arrivent à Florence. Giosuè fréquente l’Institut degli Scolopi et rencontre sa future épouse Elvira Menicucci, fille de Francesco Menicucci, tailleur militaire. Le 11 novembre 1853, le futur poète entre à la Scuola Normale di Pisa. Les conditions d’admission ne correspondent pas parfaitement, mais une déclaration du Père Geremia, son maître, est décisive dans laquelle il garantit que : “… il est doté d’une belle ingéniosité et d’une imagination très riche, il est cultivé pour de nombreuses excellentes connaissances, il s’est même distingué parmi les meilleurs. Bon par nature, il s’est toujours conduit comme un jeune chrétien et instruit civilement “. Giosuè passe les examens avec brio sur le thème “Dante et son siècle” et remporte le concours. La même année, il forme, avec trois camarades de classe, le groupe des «amis pédants», engagés dans la défense du classicisme contre les “manzoniani”. Après avoir obtenu son diplôme avec mention, il a enseigné la rhétorique au lycée San Miniato al Tedesco.

 Nous sommes en 1857, année où il compose le “Rime di San Miniato” dont le succès est presque nul, à l’exception d’une citation dans un magazine contemporain de Guerrazzi. Le soir du mercredi 4 novembre, son frère Dante se suicide en se plantant un scalpel très pointu dans la poitrine. Un scalpel appartenant à son père. Il se dit qu’il a agi ainsi, car il avait marre des réprimandes familiales, surtout de son père, devenu intolérant et dur même avec ses enfants. L’année suivante, c’est au tour de son père de mourir.

Après un an de deuil, le poète épouse enfin Elvira. Plus tard, après la naissance de leurs filles Béatrice et Laura, il déménage à Bologne, dans un environnement hautement cultivé et stimulant, où il enseigne l’éloquence italienne à l’Université. Ainsi commença une très longue période d’enseignement (qui dura jusqu’en 1904), caractérisée par une activité philologique et critique fervente et passionnée. Il a également un fils, Dante. Malheureusement, il meurt très jeune. Giosuè Carducci est gravement touché par sa mort. Il porte sa douleur partout, à la maison, à l’université, en promenade. En juin 1871, pensant à son fils perdu, il compose “Pianto antico”.

Dans les années 1860, le mécontentement provoqué en lui par la faiblesse manifestée à plusieurs reprises par le gouvernement post-unification (la question romaine, l’arrestation de Garibaldi) aboutit à une attitude prorépublicaine, voire jacobine: son activité poétique est caractérisée à cette époque par un riche thème social et politique.

Dans les années suivantes, avec le changement de la réalité historique italienne, Carducci passe d’une attitude violemment polémique et révolutionnaire à une relation beaucoup plus pacifique avec l’État et la monarchie, qui finit par lui apparaître comme le meilleur garant de l’esprit séculier du Risorgimento et un progrès social non subversif (contre la pensée socialiste).

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